L’association Sciencescope et la Maison Franco-Japonaise (MFJ) ont le plaisir de vous inviter à la 24ème Rencontre Scientifique Francophone de Tokyo qui aura lieu le samedi 14 mars 2009 en salle 501 de la MFJ à Ebisu (Tokyo), à partir de 14h00. Entrée libre.
Programme
14h00 – Oka Mizuki, Center for Knowledge Structuring, University of Tokyo(Campus Hongo)http://www.cks.u-tokyo.ac.jp/index.html Extraction de l’information du Web
15h00 – Thomas Launey, Launey Resarch Unit, Brain Science Institute, RIKEN(Wako, Saitama) http://www.riken.jp/engn/r-world/re… La Synapse : Des protéines comme substrat de la pensée et de la mémoire
16h00 – Yves Maniette, AD Science Ltd., Funabashi, Chiba, http://ads-img.co.jp et NanoMEGAS SPRL (Bruxelles, Belgique), http://www.nanomegas.com/ Diffraction électronique sous précession et caractérisation de nanocristaux
17h00 – Buffet
Pour vous rendre à la Maison Franco-Japonaise, prendre la JR Yamanote ou le métro Hibiya jusqu’à Ebisu, puis suivre le plan.
Programme détaillé
14h00 – Oka Mizuki岡 瑞起 Extraction de l’information du Web「Webからの情報抽出」
Résumé en français : “Qui sont les chercheurs japonais qui ont un lien avec la France ?” N’avez-vous jamais souhaité trouver cette information facilement ? Avec la large diffusion d’Internet et les progrès des moteurs de recherche, nous avons gagné un accès facile à un grand nombre de données disponibles grâce au Web. Toutefois, récupérer des informations qui peuvent répondre à des questions comme celle mentionnée ci-dessus, exige toujours une somme considérable d’efforts humains. Notre groupe de recherche développe des techniques d’extraction sémantique d’informations sur le Web. Grâce à notre technologie, nous pouvons, par exemple, extraire automatiquement des informations comme un réseau de personnes liées à un chercheur et les champs de recherche dans lesquels il / elle est impliqué(e). Dans cet exposé, je vais donner une introduction à cette technologie.
Résumé en japonais : 「日本人でフランスと関係している研究者は誰だろう?」というような情報を簡単に探せ出せたらいいな,と思ったことはありませんか?インターネットの普及 と,検索エンジンの発展により,私たちはWeb上の様々な情報を簡単に探し出せるようになってきました. 私たちの研究グループでは,これらの様々なWeb上の情報をさらに活用し,上記のような問いにもっと簡単に答えらえるような技術を開発しています.開発し ている技術は,ある研究者は誰とつながっているのか,どのような分野の研究に携わっているのか?といった情報を明示的に自動抽出し,ユーザに提示すること ができます. 本講演では,これらの技術を紹介します.
15h00 – Thomas Launeyトマ・ローニー La Synapse : Des protéines comme substrat de la pensée et de la mémoire 「シナプス:思考と記憶の基盤としての蛋白質」
Cervelet de rat, avec un marquage de la calbindin (vert, neurone de Purkinje), de NeuN (bleu, neurone en grain) et la laminin (rouge, matrice extracellulaire). ネズミの小脳。カルビンディン(緑:プルキニエのニューロン)とNeuN(青:粒ニューロン)とラミニン(赤:細胞外マトリックス)による染色
Crédit : Launey Thomas & Shantanu Sur
Résumé en français : La Mémoire est l’empreinte des expériences vécues, ayant laissé une trace physique dans le cerveau. Avec sa centaine de milliards de neurones, interconnectés par des jonctions (synapses) innombrables, un cerveau humain, a une capacité estimée de stockage de 1016 bits, soit dix milles fois plus que les supers ordinateurs les plus puissants ! La nature de l’empreinte et des mécanismes qui assurent le rappel efficace des souvenirs restent encore largement mystérieux. Néanmoins, les recherches des trente dernières années ont permis de discerner quelques grands principes de fonctionnement. Fondamentalement, l’ensemble de nos capacités à apprendre et à comprendre peut se résumer à trois aspects du cerveau : La structure du réseau d’interconnexions entre les neurones, la forme des neurones et la distribution des protéines au sein de ces neurones. L’évolution concomitante de ces trois facteurs –structure, forme, distribution- au gré des apprentissages conscients ou inconscients, des maladies et du vieillissement, constitue le substrat physique de notre « vie mentale ». L’hypothèse sous-jacente est que la propagation de signaux au sein du cerveau modifie de façon coordonnée les circuits entre les neurones, altérant ainsi le parcours des futurs signaux. C’est cette altération qui constitue « la trace ». Dans ce processus, il est toutefois difficile de dissocier les contributions respectives des changements de formes des neurones, de l’apparition/disparition de synapses et de l’incessant ballet moléculaire au sein des prolongements neuronaux. Pour le chercheur, cette dynamique complique singulièrement l’exploration expérimentale des mécanismes cellulaires et moléculaires de la Mémoire, pourtant considérée comme l’une des fonctions « de base » de tout organisme conscient. Les avancées réalisées durant les trois dernières décennies concernent donc essentiellement l’identification des processus cellulaires et moléculaires de la transmission des signaux entre les neurones, au niveau des synapses, ainsi que les mécanismes qui contrôlent l’efficacité de cette transmission. Ces travaux ont révélé l’implication d’un grand nombre de protéines, ayant des fonctions très diverses telles que la catalyse de réactions (enzymes), l’ancrage moléculaire (scaffold) ou le passage sélectif d’ions à travers les membranes cellulaires (canaux ioniques). Un des défis majeurs est maintenant de comprendre comment ces composants de la machine cellulaire fonctionnent ensemble pour traiter, stocker et transmettre de l’information entre les neurones. Durant cette brève introduction, j’essaierais de présenter les principaux concepts de la transmission et de la plasticité synaptique dans leur contexte historique, ainsi que quelques résultats récents de notre groupe de recherche.
16h00 – Yves Manietteイヴ・マニエット Diffraction électronique sous précession et caractérisation de nanocristaux 「プリセッション電子回折とナノ結晶の構造決定」
Résumé en français : Le microscope électronique par transmission permet en premier lieu d’obtenir des images à fort grandissement d’échantillons cristallins ou non. Dans le cas des échantillons cristallins, il permet aussi d’en obtenir le diagramme de diffraction et donc d’avoir des informations quant à la structure cristalline du matériau. Mais en raison de la très forte interaction des électrons avec la matière, qui crée des effets dynamiques, et de la courbure de la sphère d’Ewald qui empêche de mesurer correctement les intensités diffractées, cette diffraction donne en pratique des diagrammes presque inexploitables. C’est pourquoi les rayons X sont encore couramment employés pour caractériser les matériaux. Il y a quelques années a été mis au point un nouveau mode de fonctionnement du microscope, qui ressemble fortement dans son principe à la précession utilisée pour les rayons X. Ce mode consiste à incliner le faisceau incident de quelques degrés par rapport à l’axe du microscope et à le faire pivoter à une fréquence pouvant aller jusque quelques centaines de Herz, et à replacer, de façon synchrone, le diagramme de diffraction sur l’axe optique, après l’échantillon. Cette technique, qui s’appelle diffraction électronique sous précession, présente deux énormes avantages. Le premier est que, en formant peu de faisceaux diffractés à un moment donné, elle réduit considérablement les effets dynamiques. Le second est que, en balayant mieux la région observée du réseau réciproque, elle permet d’intégrer les intensités qui existent en chacun des points du diagramme de diffraction. Cette technique permet donc pratiquement d’obtenir l’image véritable du diagramme de diffraction, avec des intensités exactes en tout endroit. Ces données peuvent alors être employées pour calculer des structures, ce qui jusqu’à présent n’était possible qu’avec les rayons X. On a par ailleurs aussi naturellement accès aux symétries présentes dans le diagramme de diffraction, et cela ouvre aussi la voie à la détermination des symétries du cristal étudié.