30ème Rencontre Scientifique Francophone de Tokyo (RSFT) à la MFJ
L’association Sciencescope et la Maison Franco-Japonaise (MFJ) ont le plaisir de vous inviter à la 30ème Rencontre Scientifique Francophone de Tokyo qui aura lieu le samedi 2 juillet 2011 en salle 501 de la MFJ à Ebisu (Tokyo), à partir de 16h00. Entrée libre et gratuite.
Programme (Programme détaillé ci-dessous)
16h00 – Dr. Sébastien HOK, Earthquake Research Department, National Research Institute for Earth Science and Disaster Prevention NIED Séisme du Tohoku : la réalité a rattrapé la fiction… Enseignements et éclairages sismologiques
17h00 – Dr. Adeline WALL, Center for Ecological Research, University of Kyoto Les amibes à thèque lacustres : Outil pour l’étude des changements environnementaux et climatiques passés
18h00 – Buffet
「第30回日仏科学研究者の集い 30ème Rencontre Scientifique Francophone de Tokyo (RSFT)」開催のお知らせ
拝啓 時下ますますご清栄のこととお慶び申し上げます。この度、サイエンススコープは「第30回日仏科学研究者の集い 30ème Rencontre Scientifique Francophone de Tokyo (RSFT)」」を開催いたします。参加無料、退出自由となっておりますので、お気軽にご参加下さい。なお、詳細につきましては、以下のリンクをご参照下 さい。日時:2011年07月02日土曜日16時~場所:日仏会館 501号室
16h00 – Dr. Sébastien HOK, Earthquake Research Department, National Research Institute for Earth Science and Disaster Prevention NIED Séisme du Tohoku : la réalité a rattrapé la fiction… Enseignements et éclairages sismologiques
Résumé : Le Séisme du 11 mars 2011 restera comme un des grands séismes de l’Histoire moderne. Au-delà de son impact à court terme sur la vie des japonais, il est vraisemblable qu’il sera d’une grande importance pour la communauté scientifique, à l’instar du séisme de Kobe en 1995.
Le but de l’exposé sera de présenter les différents aspects et enjeux de la recherche sur les tremblements de terre, depuis la mécanique de la rupture des failles jusqu’aux applications liées au risque sismique, illustrés par le séisme du Tohoku.
Je reviendrai rapidement sur le déroulement du tremblement de terre du Tohoku et ses conséquences : secousses, interactions avec les bâtiments, liquéfaction du sols, tsunami, etc. Je présenterai ensuite les différents travaux et résultats scientifiques obtenus sur ce séisme, ce qui permettra d’aborder les thèmes de l’origine des séismes et leur mécanismes. Enfin je discuterai la façon dont ce séisme avait été anticipé, en montrant ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Cela permettra d’ouvrir le débat sur l’anticipation des futurs tremblements de terre et ses limites.
17h00 – Dr. Adeline WALL, Center for Ecological Research, University of Kyoto Les amibes à thèque lacustres : Outil pour l’étude des changements environnementaux et climatiques passés
Résumé : Les amibes à thèques, encore appelées thécamoebiens, sont des microorganismes unicellulaires pourvus d’une coquille, ou thèque, mesurant entre 30 et 300 µm. Ces organismes sont connus pour être de bons indicateurs de la qualité de certains milieux et utilisés comme tels notamment dans les tourbières. Ils sont sensibles et répondent rapidement en cas de changements de l’environnement comme par exemple en cas de pollution (atmosphérique, aux métaux lourds en eau douce, des sols). Cependant les amibes à thèque restent relativement peu étudiées dans les sédiments lacustres. La détermination des espèces est basée principalement sur la morphologie de leur thèque, et le fait que celles-ci persistent et se conservent bien en milieu anaérobie (i.e. tourbe, sédiments lacustres, permafrost) permet la réalisation d’études paléoenvironnementales.
L’étude des communautés fossiles de thécamoebiens dans une séquence sédimentaire datant de la dernière grande transition climatique, entre la fin du Tardiglaciaire et le début de l’Holocène (15,7-11 ka cal. BP), dans le lac du Lautrey (Jura, France) a révélé l’intérêt de ces microorganismes pour la reconstitution des environnements et climats passés. Mais, si les communautés de thécamoebiens varient effectivement avec les changements majeurs et mineurs du climat, le manque de données sur l’écologie des espèces en milieu lacustre limite l’interprétation des résultats. Pour répondre à ces lacunes, des études dans différents lacs en France (lacs Bonlieu, Clairvaux et Pavin) et au Japon (lac Biwa) ont été réalisées en parallèle afin de mieux comprendre la distribution des amibes à thèque en fonction de la profondeur et du niveau trophique des lacs. Ces études révèlent une zonation des communautés de thécamoebiens en fonction de la profondeur et des assemblages différents en fonction du type de lac. Les thécamoebiens sont plus abondants et diversifiés dans les zones des lacs où les ressources nutritives et les conditions physico-chimiques sont optimales, ces zones variant en fonction du type de lac.Des lacunes plus ciblées sur l’écologie des thécamoebiens en particulier sur leur relation avec les autres communautés microbiennes et leur place dans la boucle microbienne, ainsi que sur leur régime alimentaire sont autant de pistes de recherche à explorer dans le futur afin de pouvoir utiliser au mieux le potentiel paléo-indicateur des amibes à thèques dans les sédiments lacustres.